Les mathématiques, à quoi ça sert ?
2. Une question qui porte sur l'utilité des mathématiques c'est-à-dire sur l'un des quatre piliers principaux de tout apprentissage :
A. Que vais-je apprendre ?
U. A quoi ça sert ?
3. Notons au passage que nous avons déjà glissé ... dérapé diront certains ... normal sur un site pour adultes, penseront les plus canailles !
4. Sérieusement, sans crier gare, nous sommes passés de la question : "Les mathématiques, à quoi ça sert ?" à une autre interrogation : "Apprendre les mathématiques, à quoi ça sert ?". Les confondre trop vite nous conduirait à résoudre de faux problèmes. En bref, il importe de bien distinguer les mathématiques comme outil pédagogique et les mathématiques comme instrument au service des avancées scientifiques. Deux terrains de jeu qu'il conviendrait pourtant d'unir plus étroitement. Nous en reparlerons.
5. Remarquons d'emblée que : "Les mathématiques, à quoi ça sert ?" ferme d'une certaine manière l'immensité des questions possibles à propos des mathématiques. S'intéresser trop vite ou trop exclusivement à leur utilité porte le risque de passer à côté d'innombrables sujets d'intérêt majeur : que sont les mathématiques ? Quels sont leurs objets ? D'où viennent-elles ? Comment se sont-elles constituées ? ...
6. Se focaliser sur l'utilité présente un autre risque plus redoutable : réduire les mathématiques à un catalogue de méthodes, de savoir faire ... et l'on voit ainsi une multitude d'apprentis mathématiciens décrocher parce qu'ils n'ont pas un tempérament, inné ou acquis, cela est sans importance à mon avis, pour le comment des choses, s'intéressant par exemple davantage au "pourquoi" ou au "pour quoi" de ces choses. Nous reviendrons là-dessus puisque nous tenons là une clef de compréhension de l'échec relatif de l'enseignement des mathématiques en France. Pour clore ce paragraphe, remarquons que la réduction presqu'exclusive des mathématiques au "comment", opérée après l'expérience des maths modernes, a logiquement produit une floraison d'ouvrages pédagogiques portant l'accent sur les méthodes et détaillant, parfois avec un brio admirable, toutes les arcanes, toutes les subtilités des dites méthodes de telle sorte qu'il faudrait vraiment faire preuve d'une insondable mauvaise volonté pour ne pas entrer de plain pied dans des ouvrages d'une qualité impressionnante. Et pourtant ...
7. Et pourtant ? Comment dire ? Suffirait-il de dresser un catalogue de méthodes, aussi attrayant soit-il pour débloquer ceux qui ont fait l'expérience douloureuse des mathématiques ? Il me semble que non d'où quelques tribunes à venir pour remédier aux lacunes qui m'ont paru les plus redoutables.
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